

💡 Réflexions sur la liberté aujourd’hui
Une écriture entre tension et tendresse
Fuir la guerre, la misère ou l’absence d’avenir.
Les nostalgies de la fuite.
Avenirs incertains.
Ce livre s’ancre dans un passé révolu, mais les questions qu’il soulève restent d’une brûlante actualité. La liberté — qu’elle soit politique, spirituelle ou intime — demeure un combat pour des millions d’êtres humains.
En écrivant, j’ai souvent pensé aux jeunes qui, aujourd’hui, traversent les mers ou les montagnes pour fuir la guerre, la misère ou l’absence d’avenir.
Cette page propose une réflexion sur ces ponts entre hier et aujourd’hui, sur les tragédies que l’histoire répète, et sur l’humanité partagée qui unit tous ceux qui rêvent d’un ailleurs plus juste.
Un récit charnel et sensible
L’écriture privilégie les sensations, les émotions à fleur de peau, les détails sensoriels qui révèlent l’essentiel : une odeur dans un escalier, une lumière au bord du fleuve, un silence dans une pièce nue. Elle épouse le rythme des battements intérieurs de Toma, sa perception du monde, entre lucidité coupante et élans de tendresse. Les souvenirs s’enchaînent sans ordre strict, comme surgis d’un gouffre de mémoire encore incandescent.
Une narration portée par la voix de Toma
Toma n’est pas seulement le personnage principal : il est la voix, la mémoire, le regard à travers lequel tout est filtré. Sa parole n’est jamais surplombante ; elle doute, elle hésite, elle revient en arrière, elle interroge ce qu’elle croit avoir compris. Cela donne au récit une sincérité troublante, presque brutale, et une humanité bouleversante.
Entre l’intime et l’historique
Sans jamais verser dans le témoignage ou la fresque historique, le roman parvient à faire sentir l’ombre pesante du régime, l’absurdité de la surveillance, les compromissions ordinaires de la dictature. Mais c’est dans l’intime que l’Histoire trouve sa pleine résonance : un baiser volé peut être plus dangereux qu’un discours dissident, une fugue vers la frontière plus poignante qu’un manifeste.
Un style musical, mélancolique
Les phrases longues, parfois syncopées, jouent avec le souffle, comme un murmure ou une confession à mi-voix. Parfois, j'ai cultivé un certain lyrisme, jamais appuyé, qui confère au texte une poésie discrète – une musique intérieure faite de silences, d’élans avortés, de mots tus. Une forme de nostalgie irrigue l’ensemble, mais elle ne fige rien : elle invite à ressentir, à comprendre, à accompagner.
Ce roman s’écoute autant qu’il se lit. Il parle aux nerfs, à la peau, au cœur – et parfois même à cette mémoire enfouie que chacun porte sans le savoir.